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Lettre à mon corps, Ellie se confie sur son Post-Partum

Jeune maman d’un petit garçon de 7 mois, j’apprends encore tous les jours à me réapproprier ce nouveau corps dans lequel je vis. Alors quand nous avons commencé à parler de bien-être intime au bureau, et en échangeant avec d’autres femmes qui avaient elles-aussi des choses à me raconter sur le sujet de la sexualité et notamment post-grossesse, j’ai eu envie de partager avec vous mon expérience, en toute transparence. Parce qu’en déliant les langues, je suis persuadée que l’on se sentira moins seules face à ce tourbillon du post-partum, voici mon histoire.

J’ai accouché l’hiver dernier. J’étais sur le point de quitter ce qui était devenu notre cocon depuis quelques jours (cette clinique où nous avions rencontré notre bébé pour la première fois), lorsque la sage-femme, que j’avais adorée durant tout mon séjour, est arrivée dans notre chambre pour finaliser notre sortie et me remettre une ordonnance. Mon conjoint est à mes côtés, mon bébé au sein, elle nous annonce (entre autre) que nous pourrions reprendre notre vie sexuelle dans 6 semaines, et nous prescrit des préservatifs. Je ne sais toujours pas vraiment pourquoi je sens ma gorge se serrer en l’écoutant. Il faut dire que j’étais encore épuisée, j’avais mal partout, sans compter que ma culotte en filet et cette serviette XXL commençaient à bien m’embêter.

Et malgré tout l’amour que j’éprouvais pour la personne qui partageait cette nouvelle vie avec moi, c’était bien la dernière chose à laquelle je pensais. J’avais envie de douceur et par dessus tout, préserver mon corps, qui avait plutôt bien travaillé ces derniers mois (en particulier ces derniers jours) pour créer la vie. Mais voilà, c’était fait. Par ses mots, le message était passé : mon corps serait « prêt » dans 6 semaines — mais ma tête le serait-elle aussi ?

Une fois revenus tous les trois chez nous, les montagnes russes des hormones, mon bébé koala (vous savez, ces bébés collés à leurs mamans et très souvent au sein), sans compter sur la fatigue de l’allaitement et des nuits trop courtes, m’ont mise à plat, tant physiquement qu’émotionnellement. C’était bien vrai, j’étais devenue maman à 1000%, maman d’un petit amour, et je dois dire que cela occupait beaucoup de place. Les semaines défilaient à toute vitesse sous mes yeux, et je repensais parfois à cette phrase de la sage-femme… « 6 semaines ». Et puis, comme si cela ne suffisait pas, je lisais et entendais partout qu’il ne fallait pas (trop) mettre son couple de côté pendant cette période intense. Allez, un stress supplémentaire de mal faire. Alors plus le temps avançait, plus je me mettais la pression, plus j’angoissais… Et l’inévitable… J’avais l’impression d’avoir un « problème ». Je faisais partie de celles qui ne se sentaient pas prêtes après 6 semaines, avec une libido, spoiler alert très clairement à zéro.

J’ai rapidement décidé de consulter une sexologue. Je ne voulais pas que ce que je voyais comme un « problème », et qui n’en était évidemment pas un, le devienne. Ma définition du bien-être intime s’inscrit à part entière dans ma définition du bien-être global, et il s’agissait d’un point important pour mon équilibre mais aussi celui de mon couple. Alors j’ai rallumé cette flamme, tout doucement, avec ce petit coup de pouce. Je me souviens d’un exercice qui consistait à toucher son partenaire sur des zones qui ne sont ni érogènes ni sexualisées, tous les jours, quelques minutes, durant dix jours. J’ai trouvé ça si doux pour reprendre confiance en soi et en son partenaire. Cette idée de se sanctuariser un moment à deux m’a beaucoup aidée

Lorsque j'ai arrêté les séances, le besoin de se reconnecter réellement avec soi-même se faisait sentir. J’ai repensé à un Live Instagram que nous avions organisé il y a un an avec Lucie Solal, la fondatrice de Bouche Bée. Elle, qui avait traversé les mêmes montagnes russes en post-partum, parlait notamment du jeu en solo pour réapprendre à aimer et écouter son corps. J’allais donc explorer cette piste pour redécouvrir cette notion et sensation de plaisir qui me manquaient.

Exit les jouets phallocentrés que l’on peut retrouver habituellement, les sextoys sélectionnés par Oh My Cream ont été créés par des femmes, pour des femmes (OUI !) : la Drop Sextoy Vibrant Maude est minimaliste, simple d’utilisation, au design épuré (on a franchement envie de la laisser sur sa table de nuit et c’est assez chouette comme idée), quand le Ona Stimulateur Clitoridien Vibrant Bouche Bée fait monter, je dirais même “grimper”, la température d’un cran (ou d’un étage !). Deux objets accessibles (j’entends par là qu’au premier abord ils ne font pas peur et qu’on ne les croit pas sortie tout droit d’un sex-shop douteux de Pigalle), beaux, ultra-efficaces, pour s’explorer en solo ou en duo et reprendre le goût du plaisir.

Et parce que je suis convaincue que tout agit en synergie et que la clé de la réussite est (comme pour tout) une bonne routine “In&Out”, en parallèle, j’ai testé la cure Essentiels Sérénité Complément Anti-Stress MiYé. Des compléments alimentaires qui agissent notamment sur les hormones du bonheur, la dopamine et la sérotonine, permettant de pallier la fatigue mentale et physique, ainsi que les variations d’humeur liées aux cycles, et dans mon cas, au post-partum. Une aubaine, car le complément tient sa promesse.

Alors voilà, petit à petit, je (re)découvre mon corps. Il me faudra encore un peu de temps pour réapprendre à l’aimer complètement. Mais je le chéris tous les jours d’avoir donné la vie. Je le regarde, le touche et j’apprends à apprivoiser ces nouvelles formes et ces envies. Si je vous raconte tout ça, c’est aussi car je trouve qu’il faut encore un peu (trop) de courage pour parler de sexualité ouvertement. Et les tabous autour de la grossesse, de l’accouchement et de la maternité, existent tellement qu’ils nous font nous sentir très seule face à ce tourbillon d’émotions. Alors voilà, si vous aussi vous traversez ce tourbillon, sachez que vous n’êtes pas seule et qu’il existe une multitude de ressources pour vous aider à comprendre ce qu’il se passe et explorer. Allez, je le répète une dernière fois : “vous-n’êtes-pas-seule”.

Avec amour,

Ellie

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Crédits photo : Carola Blondelli, Rico Reinhold et Parker Thorton.

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